Damien Job, Janvier 2017.

Ma rencontre avec Fabrice s'est faite tout à fait par hasard à Lisbonne (Seixal pour être précis). Cela faisait environ 1 mois que je venais de quitter Lorient avec ma compagne sur notre voilier de 35 pieds pour une grande croisière autour du monde. Il y a deux ans déjà, j'avais projeté de passer un diplôme de capitaine 200 pour devenir skipper mais la lourdeur du système de validation (365j d’embarquement) et le manque de reconnaissance internationalle de ce diplôme m'en avait finalement dissuadé.
 
Pour travailler pratiquement partout dans le monde, le top eut été de passer le RYA Yachtmaster offshore, mais avec mon niveau moyen d'anglais, je pensais, à tort, que ce n'était pas à ma portée. C'est là que Fabrice m'a rassuré quant au système d'évaluation de la RYA, où le niveau de compétence en navigation prime sur le reste et, qu'avec un anglais basique (mais suffisant pour se faire comprendre), il était possible d'obtenir rapidement le YM et surtout que j'avais à mes côtés ma compagne qui parle couramment anglais ce qui m'a beaucoup aidé . Rapidement était une obligation pour moi car je voulais traverser l'atlantique au plus vite, pour ne pas arriver trop tard dans la saison aux Antilles (on était au mois de décembre). J'avais donc 4 impératifs: le temps, le budget, le support, la disponibilité de l'instructeur.
 
-Le temps : avec mon niveau, 4000M environ en tant que skipper, à mon propre bord, avec des traversées de nuit en zone à marée, j'avais les prérequis pour le YM offshore. Un stage de 5j de pratique et 1j pour le SRC VHF me suffiraient, en comptant 3 bonnes semaines de préparation/révision théorique que j'ai pu faire de mon côté.
 
-Le budget : Le diplôme est un investissement pour mon choix de vie mais je ne pouvais pas dépasser 1500€ (sans compter le commercial endorsement ~300€) , ma caisse de bord ayant ses limites.
 
-Le support : le bateau de Seawings n'était pas disponible mais ce n'était pas un problème, Fabrice m'a dit que mon voilier convenait pour réaliser les cours pratiques et l'examen. C'était un gros plus car j'y ai mes marques et ça m'a permis de le maîtriser mieux encore.
 
-L'instructeur : Malheureusement pour mes dates, Fabrice était booké sur d'autres stages. Ma chance est qu'il travaille avec João, un instructeur portugais qui , lui, pouvait me faire passer le stage sur mon bateau mais uniquement en anglais (ou en portugais).
 
On a donc convenu d'un stage de 2j de pratique + 1j pour le SRC et avons programmé l'examen pour le mois suivant. J'ai donc bûché au maximum la théorie avec les cahiers d'exercices de la RYA fournis par Fabrice, et en pratique en m’entraînant aux prises de coffres et récupérations d'HLM.
 
Il est à noter que le plan d'eau du Tage est vraiment exceptionnel avec des conditions souvent clémentes même en plein hiver et assez technique, avec de forts courants de marées. Bref parfait pour ce type d'examen.

Le test du VHF SRC a été fait dans une pièce aménagé pour donner des cours chez Fabrice. J'ai révisé une journée avec João. Et c'est Fabrice qui m'a fait passé l'examen. Rien de bien difficile mais il faut quand même bien apprendre les termes anglais.

Concernant le jour de l'examen du Yachtmaster, j’embarquai 2 équipiers : ma compagne et João, et l'examinateur Peter. Même si je me sentais vraiment bien préparé, je ressentais un peu de stress, mais Peter a vraiment eu une attitude qui m'a mis en confiance. Bienveillant sans être complaisant, et surtout, chose qui m'a vraiment surpris, il m'a fait part d'une multitude de conseils tous très pertinents. A l'issue de cette journée intense en manœuvre et questions, j'ai enfin été promu ''Captain''.
 
Voilà pour mon retour d'expérience qui j'espère vous décidera à passer le pas même si l'anglais n'est pas votre point fort. Il ne me reste à effectuer le commercial endorsement pour professionnaliser le diplôme.

Un grand merci à Fabrice et à toute l'équipe de Seawings pour leurs efficacités et leur adaptabilités."

Damien Job